L’Art du Chi

Méthode Stévanovitch

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Pierre Boogaerts 108 et 127 Postures

Un stage destiné avant tout aux PMC mais aussi aux élèves avancés.

Message de Pierre Boogaerts, Formateur au Canada

L’Art du Chi (niveau : 108 et 127 postures)

Nous ferons probablement autant de 127 que de 108, et cela nous arrivera même de faire quelques-uns des 11 exercices. Le thème du stage, son intention première sera l’Art du Chi (comment pourrait-il en être autrement). Je ne plaisante pas en disant cela. Nous essaierons de sentir la diversité des moyens, l’infinie ouverture et pourtant l’extrême précision d’un art. Qu’est-ce la concentration et quels liens entretient-elle avec l’ouverture ? L’écoute et la distraction, la prison de la vigilance, les perceptions et les habitudes, la souplesse et la raideur, l’ouverture et la fermeture, le mental et le Chi, l’agir et le non-agir… et tant de choses que nous côtoyons tous les jours dans notre pratique et dont nous ne sommes pas nécessairement conscients.

L’apprentissage et la liberté, comment suivre un formateur, comment sentir la différence entre habitudes et justesse de mouvements, le mouvement juste peut-il être différent d’une personne à une autre, d’un moment à un autre ? Rien n’est simple, pourtant la pratique est douce et décontractée, on se laisse porter par le Chi.

La respiration, la ventilation et le souffle sont liés dans la pratique du Tai Ji Quan. Pourtant il nous arrive de sentir notre respiration alors qu’on ne respire pas. Tout comme dans le travail des sons porteurs de Chi, nous pouvons sentir et entendre les sons silencieux.

C’est merveille de sentir le Chi dans son corps et au dehors dans l’espace qui nous entoure. Mais plus merveilleux encore est de sentir que l’un agit sur l’autre, que l’un dépend de l’autre. Que parfois – moments de grâce – l’autre disparaît et ne laisse qu’un, immobile dans le mouvement.

Comment ne pas accorder d’importance à toutes ces questions, comment rester simple sans être simpliste ? Ces questionnements sont-ils importants ou nous éloignent-ils de la liberté ? En fin de compte, s’agit-il de questionnement, de raisonnement ou de conscience ? Cela se passe-t-il dans la tête, dans le mental, ou dans la pratique et la vie même du corps ?

Enfin, si la routine permet une certaine liberté, celle par exemple d’accomplir « spontanément » les différentes postures d’une forme, il y a aussi l’attention à la routine elle-même. Là, nous sommes loin des distractions qu’autorise souvent la routine. Nous sommes dans l’observation, dans l’attention, dans la conscience et l’intelligence du corps. C’est là qu’on existe, c’est là notre liberté, dans ce miracle de la jonction entre la vie (le Chi) et la matière (le corps et son système de perception).

Ne pensez pas que ce texte est hermétique, il n’y a rien de compliqué là-dedans, tout est simple… comme la Vie.

Pierre, 15 novembre 2023

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